Parce que c’est nos oignons : Les fleurs de la Saint Valentin (et pas que !)

Lorsqu’on parle écologie et consommation responsable cela concerne souvent des produits alimentaires ou depuis peu l’industrie du textile. Pourtant il y a d’autres domaines dans lesquels nous pouvons œuvrer pour le bien de la planète. C’est pourquoi à l’approche de la Saint-Valentin ❤️Le Drive Verdi aimerait vous parler d’une pollution trop peu connue, liée à la consommation des fleurs coupées. On vous voit venir… « Oui mais ces écolos ils nous embêtent, on ne peut plus rien faire si on doit faire attention à tout ». Que nenni ! Il suffit simplement d’être informé et ensuite de faire ses choix en pleine conscience (cela ne vous prendra pas plus de temps et ne sera pas plus contraignant, promis !).

Cet article n’a pas pour but de vous faire arrêter d’offrir des fleurs ! Parce que les fleurs c’est joli, ça fait plaisir et en ces temps moroses ça nous met du baume au cœur !! Il est ici question de prendre conscience de l’aberration écologique et économique de ce marché. En effet 85% des fleurs coupées sont importées du Pays-Bas, de l’Equateur ou du Kenya. On vous passe notre paragraphe sur le transport en avion, l’utilisation de pesticides, la consommation d’eau ou l’occupation de terres agricoles… Mais attention, comme vous le savez il ne faut pas juger un livre à sa couverture. La rose provenant du Kenya est moins polluante que celle provenant du Pays-Bas. Comment ? Et bien simplement car l’une pousse grâce à dame nature et son généreux soleil  alors que l’autre pousse sous serres chauffées. La distance n’est donc pas le seul facteur pour juger la pollution engendrée par un bouquet de fleurs. Pour faire simple et parce que les chiffres nous parlent souvent mieux, sachez que l’empreinte carbone d’un bouquet de roses importées équivaut à un trajet en avion Londres/Paris. ✈

On vous a dit qu’on passait le paragraphe sur la pollution liée aux fleurs ? Oups… On aimerait quand même vous informer de deux ou trois petites choses. La première c’est que la fleur est un produit très fragile qui ne supporte pas un transport de plusieurs semaines en containers, c’est pourquoi elles voyagent uniquement en avion ✈(et quand on sait que 90% des roses, orchidées et tulipes proviennent d’Amérique centrale, d’Afrique ou d’Inde, ça laisse à réfléchir…).
Toujours parce qu’elles sont fragiles et pour répondre à des exigences de perfection du consommateur, la floriculture ne lésine pas sur des pesticides, souvent dangereux et interdits en Europe❌(sinon c’est pas rigolo), sur les engrais et sur la consommation d’eau. Oui bien sûr il faut de l’eau pour faire pousser une fleur, mais il faut surtout de l’eau pour diluer les substances chimiques à vaporiser ! La culture sous serres permet un meilleur rendement sans se soucier des aléas climatiques mais engendre une grosse pollution avec des systèmes de climatisation, chauffage ou réfrigération. Si on vous disait que la culture de la rose, cette belle fleur, emblème de l’amour a réussi à elle toute seule à mettre en péril la biodiversité autour du lac Naivasha au Kenya ? L’eau trop polluée ainsi que la baisse de son niveau liée aux pompages excessifs pour irriguer les rosiers en sont la cause... Et parce que l’écologie c’est bien mais que l’éthique c’est aussi important, il faut savoir que les personnes qui ramassent ces fleurs sont souvent mal payées, que leur santé est mise à mal avec une exposition à des substances dangereuses et qu’ils ne bénéficient d’aucune protection, ni d’aucune information.

Alors ? Convaincu qu’il est temps de faire quelque chose ? Bon okay maintenant on vous dit comment acheter des fleurs en toute conscience et responsabilité. Pour cela on vous conseille donc de choisir des fleurs françaises (et le plus locales possible). Le label Fleur de France est l’assurance de l’origine française de vos végétaux avec des producteurs engagés dans une démarche éco-responsable ✊. Sachez qu’il existe pour vous aider le collectif de la fleur française qui est une association qui répertorie les producteurs et fleuristes de fleurs coupées en France. Vous pouvez ainsi retrouver facilement les fleuristes engagés de votre région. Pour les haut-savoyards et plus précisément ceux qui sont aux alentours d’Annemasse, il y a par exemple L’échoppe florale, une boutique de fleurs éco-responsable crée par Amélie à Lucinges. Cette fleuriste engagée vous propose une grande majorité de fleurs, de feuillages et branchages de saison issus de producteurs locaux et de France, si possible labellisés. Par exemple ses roses de la Saint-Valentin proviennent d’une production sous serre varoise, qui poussent grâce à la chaleur du soleil ☀ du sud de la France. Elle va même plus loin dans la démarche en vous proposant des contenants issus du recyclage ♻, recyclables et dans la mesure du possible fabriqués en France. Elle valorise les déchets verts issus des tailles (haies, arbres…). Elle trie les déchets liés à son activité, recycle l’eau, proscrit les produits chimiques et informe ses clients de la provenance des produits. Amélie propose pour les plus occupés la livraison dans les communes alentours. Les photos qui illustrent ce post proviennent de sa boutique. Bref foncez la découvrir et rendez heureux votre femme, votre mari, votre maman ou simplement vous-même (et aussi la nature !).

Pour finir, et si vous ne trouvez pas votre bonheur près de chez vous il existe également Fleurs d’ici, la première marque de fleurs éthiques, 100% française. Elle fonctionne en circuit court et propose des fleurs de saison cultivées par des horticulteurs locaux. Il suffit de vous rendre sur leur site internet et de commander le bouquet que vous souhaitez vous faire livrer. Je vois venir les détracteurs d’ici… « Et la livraison ? ça pollue ça aussi la livraison tient ! » Et bien sachez qu’en proposant un modèle en circuit court, Fleurs d'Ici réduit par 10 l'impact CO2 de votre bouquet.
Il existe 3 grandes productions de fleurs coupées : l’île de France, le Var et la Bretagne, alors pourquoi aller chercher plus loin ?